Au cours des dix dernières années, le Réseau des Centre d’Amitié Autochtones du Québec a soutenu le développement de projets en économie sociale auprès des dix Centres d’Amitié Autochtones (CAA) du Québec. Une quinzaine d’initiatives d’économie sociale sont déjà  en cours. Les initiatives développées visent à  répondre de manière culturellement pertinente aux besoins pressants des Autochtones vivant en milieu urbain. L’économie sociale autochtone en milieu urbain se déploie donc aujourd’hui principalement dans les secteurs d’activités suivants : les CPE, l’habitation communautaire, l’insertion socio-professionnelle, les services et soins aux personnes, la sécurité alimentaire et la restauration, les activités récréotouristiques, l’art et la culture autochtone. Deux projets innovateurs seront présentés : Le projet Sakihikan (Carrefour interculturel et récréatif) du CAA de La Tuque et le projet Kijaté (logement social) du CAA de Val-d’Or.

Graefewirtschaft est une entreprise sociale créatrice d’emplois pour les migrants et les réfugiés de Berlin. Elle gère différentes entreprises dans des secteurs tels que la restauration scolaire pour les écoles, les maternelles et les garderies, un réfectoire ou encore des services ménagers et soutient également un groupe de migrant en gérant un restaurant. En tout, ces entreprises emploient cinquante personnes. Graefewirtschaft est né en 2009 de la volonté de chômeurs de longue durée, d’immigrants et d’Allemands. Les immigrants et demandeurs d’asile se voient souvent refuser l’accès au marché du travail allemand en raison des difficultés de reconnaissance de leurs compétences acquises à l’étranger ou de leur statut résidentiel incertain. C’est dans cette brèche que s’engouffre Graefewirtschaft, garantissant aux immigrants et aux réfugiés la sécurité d’un emploi où ils peuvent exercer et élargir leurs compétences. Parallèlement, les services créés reflètent la diversité culturelle des districts tandis que les différentes entreprises développées se concentrent sur les besoins locaux propres au quartier et sur les compétences des immigrants.

Le camp de réfugiés Nyarugusu est situé à Kigoma, en Tanzanie. À l’instar de celle d’autres camps de réfugiés, sa population ne possède ni les capitaux ni le savoir-faire pour s’engager dans des initiatives économiques comme le lancement d’une microentreprise ou la poursuite d’activités génératrices de revenus ou l’épargne.

L’organisme Good Neighbors Tanzanie, partenaire du HCNUR dans le déploiement de l’aide à la subsistance, a pris l’initiative d’apaiser le conflit qui divise les réfugiés et les communautés d’accueil, de promouvoir l’autodéveloppement et de réduire le niveau de dépendance économique des réfugiés de Nyarugusu en mettant en place des mécanismes pluridimensionnels d’adaptation destinés à soutenir les stratégies de subsistance. Cela a donné lieu a) à la création, au moyen de solutions mixtes, de lieux adaptés aux interventions de subsistance soumises aux forces du marché (exemples : incubateurs de microentreprises et d’activités génératrices de revenus, construction d’un nouveau marché commun doté de 80 kiosques et d’une garderie) ; b) à une plus grande accessibilité aux capitaux et aux produits de base (microfinancement de la microentreprise et d’activités génératrices de revenus) ; c) au déploiement de programmes de formation en entrepreneuriat et de programmes de formation professionnelle destinés aux réfugiés et aux communautés d’accueil.

Le CSMO-ÉSAC se positionne comme un partenaire important dans le développement du secteur d’emploi de l’économie sociale et de l’action communautaire. Il travaille à maintenir un rôle important autant dans le secteur de l’économie sociale que dans celui de l’action communautaire. Le CSMO-ÉSAC a pour mission de favoriser et de consolider la concertation et le partenariat afin de résoudre les problèmes de main-d’œuvre communs aux entreprises et aux organismes du secteur. Il vise à assurer le développement de la main-d’œuvre et de l’emploi sur une base sectorielle par la mobilisation et la concertation des principaux acteurs concernés, par une connaissance approfondie du marché du travail et par l’élaboration de stratégies d’action et de formation continue.