La ville de Cuenca, dans la province de l’Azuay, a su développer depuis une dizaine d’années d’intéressantes expériences de commercialisation de produits agroécologiques issus de l’agriculture, de l’élevage et de l’agroartisanat en marge des considérations du ministère de l’Agriculture (MAGAP) et du Gouvernement autonome décentralisé (GAD) de la municipalité de Cuenca. Les différentes associations de producteurs recevant le soutien d’organisations non gouvernementales qui forment le Réseau agroécologique de l’Austro, le Collectif agroécologique et le Réseau d’économie solidaire ont créé un système de préférence généralisé (SPG) qui définit les caractéristiques techniques et sociales de la production agroécologique comme garantie du droit des consommateurs. La coopération avec le MAGAP et la municipalité de Cuenca vise à mettre en œuvre des politiques d’incitation à la production et à la commercialisation de produits sains. La planification territoriale y sera débattue en tenant compte des acteurs de l’ÉSS et en cherchant à articuler les espaces ruraux et urbains. À terme, nous visons l’élaboration d’une Ordonnance cantonale qui fasse remonter les attentes des producteurs jusqu’aux politiques publiques.

Dans la préfecture de Yamagata en Okitama, une région au nord du Japon, plusieurs gouvernements locaux — dont trois villes et cinq communes — ainsi que des individus et leurs groupes ont construit une structure autosuffisante afin de contrer les effets négatifs de la globalisation. Confrontés au déclin de la population, du secteur agricole et des industries forestières, ils cherchent à promouvoir un cycle économique vertueux en augmentant les achats de produits indispensables réalisés dans la région et en réduisant la dépendance à l’économie externe. Un tel mouvement permet le renforcement des industries locales et la création d’emploi.

La création des groupements pré-coopératives dans les marchés de Klouékanmè est le fruit de la collaboration entre le GBESS et du conseil d’administration de cette mairie. Ces groupements sont perçus comme une des principales solutions aux problèmes vécus par les femmes produtrices de vivriers. L’éducation coopérative a été fournie et des comités préparatoires ont été mis en place mené à la tenue des assemblées générales constitutives. De plus, les membres des différents groupes ont reçu des formations coopératives.

Urgenci est le réseau mondial de L’Agriculture soutenue par la communauté (ASC) et compte environ 1,5 million de producteurs et de consommateurs. L’Agriculture soutenue par la communauté repose sur deux piliers : la souveraineté alimentaire et l’économie solidaire. Les gouvernements locaux prennent part aux décisions concernant l’utilisation des sols pour assurer la préservation des espaces urbains et péri-urbains où faire pousser des aliments et pour élaborer une politique alimentaire locale et durable. L’ASC favorise également l’inclusion sociale en garantissant l’accès à des produits alimentaires locaux, frais et sains aux populations marginalisées. L’économie solidaire consiste à partager les risques et les bénéfices de la récolte. Le contact direct entre les producteurs et les consommateurs permet de consolider la cohésion sociale et confirme l’ASC comme mouvement social d’autonomisation citoyenne qui rend possible la souveraineté alimentaire à l’échelle locale et l’économie solidaire.